décembre 12, 2010

ON NE PEUT TUER DIEU !



Cet article rappelant une position ancienne de l’Eglise Romaine, mérite que l’on réfléchisse au sens des mots.

Qui peut accuser un être, des êtres d’être « déicide » : Dieu ne peut être tué par l’homme, puisqu’Il est Dieu, Le cardial Jean DANIELOU en revanche avait pour sa part résumé parfaitement résumé la question d’Israël face à Jésus+Christ en écrivant : « Ce n’est pas Israël qui a crucifié Jésus, c’est l’infidélité d’Israël. Et par conséquent ce qui a causé la mort de Jésus, c’est en dernier lieu le péché. » (Dialogue avec Israël,   Paris, La Palatine éd. 1983, p.130)

Cette infidélité d’Israël, n’est-elle pas dans le péché du veau d’or, dont l’éminent kabbaliste Emmanuel LEVYNE laisse clairement entendre qu’Israël n’est toujours pas lavé de son péché


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L'antijudaïsme catholique

  

« Le crucifix est un objet d’horreur aux Juifs.
 La question de l’antijudaïsme est donc toute religieuse,
car le mystère de l'aveuglement de la Synagogue
est un phénomène religieux. »


  C’est en 1890, en août précisément, que le journal La Croix, fondé par les Assomptionnistes, se proclamera « le journal catholique le plus antijuif de France, celui qui porte le Christ, signe d’horreur aux Juifs. »  Mais pour le catholicisme, et ceci le distingue nettement de l’antisémitisme biologique,  le problème Juif est un problème essentiellement religieux et non racial. Les rédacteurs de La Croix au XIXe siècle ne le cachaient pas : «Nous croyons que la question est toute religieuse, car le mystère de la conservation de la race juive au milieu du monde est un phénomène religieux. (…) La question du Christ et du peuple déicide domine de très haut toute cette affaire. »
L’attitude nuisible du judaïsme synagogal avait déjà été notée, non sans une certaine acuité par Joseph de Maistre, lui qui, parmi les auteurs contre-révolutionnaires, fut le premier à s’exprimer sur le sujet, déclarant avec une certaine sévérité : « Les juifs méritent une attention particulière de la part de tous les gouvernements, il ne faut pas être étonné si le grand ennemi de l'Europe les favorise d'une manière si visible.Tout porte à croire que leur argent, leur haine et leurs talents sont au service des grands conjurés. Le plus grand et le plus funeste talent de cette secte maudite, qui se sert de tout pour arriver à ses fins, a été depuis son origine de se servir des princes mêmes pour les perdre. » (Quatre chapitres inédits sur la Russie, Chap. IVe , Vaton, 1859.)
I. Conception catholique de la Question Juive

« Le judaïsme est devenu un antichristianisme. »

  L’ennemi de la chrétienté, en l’espèce la Synagogue, est donc selon Joseph de Maistre, liée à l’esprit satanique de la Révolution qui enrôle tous ceux qui s’opposent à l’Eglise et au règne social de Jésus-Christ.[2] La question, qui est ainsi posée à la chrétienté par le judaïsme, comme nous allons nous en apercevoir, est donc de nature étroitement et strictement spirituelle, effectivement toute religieuse - uniquement religieuse - là est le fond essentiel du problème, pas ailleurs.
Pierre Sorlin, dans son ouvrage très documenté, La Croix et les Juifs, exposa la conception catholique du problème Juif avec clarté : « Cette affirmation est l’une des plus constantes à La Croix. Pendant vingt ans, la Bonne Presse ne cessa de rappeler qu’il existe un problème parce qu’Israël est le ‘‘peuple déicide.’’ » [3]  Tout l’argumentaire des Pères Assomptionnistes fut donc centré sur cet aspect religieux de la question juive, ce qui en faisait bien l’expression d’un antijudaïsme théologique, et non, comme certains l’écrivent trop vite, d’un « antisémitisme » :
« Le peuple déicide s’est séparé des bon anges. Le déicide est, en quelque sorte, la marque de rupture. Dieu avait choisi un peuple pour répandre son Nom, et donner naissance à un Sauveur. Il avait gratifié ce peuple de qualités particulières, et spécialement d’une grande force de résistance à l’adversité. Pour lui permettre de survivre, il avait lui-même rédigé un code destiné à le protéger. (…) Déçus par la pauvreté du Christ, les Juifs le tuèrent et conçurent contre ses disciples une haine inexpiable. » (La Croix, 9 septembre 1896.) 
 II. Israël doit se convertir !
  On le constate, le propre de l’antijudaïsme, s’il n’épargne pas ses violentes critiques à l’égard du Juif talmudique, enténébré par les brouillards de la Synagogue, est convaincu que le retour à la Vérité de l’enfant d’Israël est une bénédiction salvatrice pour lui et pour l’Eglise. A ce titre, lors de la Parousie finale signale La Croix : « les nations infidèles acclameront le Sauveur, et les plus ardents seront les Juifs. » (La Croix, 29 janvier 1892). Ceci participe d’ailleurs de cette conviction, profondément inscrite dans les principes catholiques : « Les Juifs sont les restes du peuple choisi qui doit se convertir aux derniers jours ; l’univers connaît un grand conflit qui ne finira qu’avec le monde, par la conversion d’Israël dispersé. » (La Croix, 28 février 1890). 

La conversion des Juifs
sera la seule solution définitive de la question juive.

Deux principes caractéristiques sont propres à l’antijudaïsme catholique :
 - Les chrétiens ont le devoir de s’attacher à convertir les Juifs. C’est ce que  fit La Croix qui demanda expressément au peuple déicide de se convertir, invitant les catholiques à faire un effort particulier pour cela :
 « On devrait prier pour la conversion des Juifs ; voilà l’œuvre par excellence. La conversion promise des Juifs sera la seule solution définitive de la question juive. » Question juive, cf. Une Croix pour la conversion d’Israël, 29 septembre 1897.
- Le baptême est suffisant pour enlever toutes les tâches :
« Que l’israélite renonce à la foi juive, qu’il revienne au christianisme et aussitôt il efface le signe de malédiction de son âme et de son front. La conversion seule et non le code civil peut effacer la malédiction. Les Juifs convertis qui se rangent sincèrement sous la bannière du Christ, rentrent dans la nation choisie. » La Croix, 6 novembre 1894 – 2 janvier 1897.
 III. L’Antéchrist règnera à Jérusalem


Avant de se convertir les Juifs établiront le règne de l’Antéchrist 

Toutefois, un point est à noter - conforme à l’Ecriture et comme il nous fut donner de le dire dans Le Chef des Juifs : l’Antéchrist - - avant de se convertir les Juifs établiront le règne de l’Antéchrist : « Les Juifs proclameront un jour un faux Christ qu’ils reconnaîtront après avoir repoussé le vrai Christ, et celui-là sera l’Antéchrist, qui dominera le monde et règnera à Jérusalem. Toute l’histoire se déroule pour préparer ce grand drame historique dont nous sommes les acteurs et dans le drame du monde, le Juif jouera, jusqu’à la fin des temps, un rôle principal. La conversion du Juif, c’est-à-dire la fin de la lutte, sera le signe de la fin du monde. » (La Croix, 12 décembre 1883).
Conclusion
  Dieu a confié à Israël une tâche magnifique, et Satan une mission abominable. Tout le problème Juif, l’unique question juive se résume à ce commandement double et totalement contradictoire, qui ne peut se traiter, se penser et se régler, que sur un mode exclusivement et étroitement religieux.
Tout autre tentative, tout essai ou volonté de trouver une solution à la difficulté que représentent la place et le rôle du peuple d’Israël à l’intérieur de l’Histoire, qui ne prendrait pas en compte la dimension authentique de ce problème, se heurterait fatalement comme cela est arrivé d’innombrables fois au cours des siècles, et arrivera de nouveau de façon inévitable, à la force d’un mur formidable. Ce mur, déconcertant et quasi surnaturel, est une représentation  symbolique de celui qui soutenait le Temple de Jérusalem, et  s’il est aujourd’hui de nature spirituelle puisque l’ancien Temple est détruit, il convient  que soit forger un outil particulier pour le tailler afin d’en faire la base de l’édifice consacré à la gloire de Dieu et non de Satan, et cet outil, seul adapté à cette tâche sacrée, a pour nom : la théologie !
Notes.
 1. Bailly, P.,  La Croix, 28 mai 1890.
2. Dieu a désavoué ceux qui ont renié son Fils unique et consubstantiel, “vrai Dieu né du vrai Dieu”, il a donc rompu son Alliance avec eux. Par conséquent, Il a ainsi constaté la stérilité du Judaïsme pharisaïque et rabbinique, qui est aujourd’hui enseigné dans les synagogues, judaïsme qui a tué son Fils, le condamne, le désapprouve, et le “maudit”. De ce fait, il n’y a absolument aucune « fidélité » des descendants d’Abraham à l’égard de Dieu, si ce n’est celle des Juifs qui répondirent à l’attente messianique, c’est-à-dire les Apôtres, les premiers convertis de l’Eglise de Jérusalem. Pour ces Juifs, devenus chrétiens, il ne saurait leur être reproché quoi que ce soit ; ils sont de parfaits chrétiens, membres de l’Eglise, membres du Corps mystique du Christ. Là est la grande différence d’avec l’antisémitisme raciste et biologique, qui s’oppose aux Juifs en raison de leur origine ethnique, ce qui est absolument inacceptable pour la doctrine catholique qui ne reconnaît plus en Jésus-Christ, ni Juifs ni païens, mais seulement des âmes consacrées, par l’eau, le sel et l’Esprit, toutes absolument appelées, par grâce, à la vie divine sans distinction mondaine d’aucune sorte.
3. Sorlin, P., La Croix et les Juifs, Grasset, 1967, p. 132.
Lire :

L’essence religieuse de la Question Juive !



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